Page:Renan - Histoire des origines du christianisme - 3 Saint Paul, Levy, 1869.djvu/283

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voirs d’Athènes, supérieur au conseil des Six-Cents et au peuple. Les érections de statues, en particulier, se font par lui ou du moins avec son autorisation[1]. Dans les années mêmes où nous sommes, il venait de décerner une statue à la reine Bérénice, fille d’Agrippa Ier, avec lequel nous verrons bientôt Paul en rapport[2]. Il semble que l’Aréopage exerçait aussi une certaine intendance sur l’enseignement[3]. C’était un haut conseil de censure religieuse et morale, auquel ressortissait tout ce qui concernait les lois, les mœurs, la médecine, le luxe, l’édilité, les

  1. Ἡ βουλὴ ἡ ἐξ Ἀρείου πάγου, ἡ βουλὴ τῶν ἑξακοσίων, ὁ δῆμος. Voir Corp. inscr. gr., nos 263, 313, 315, 316, 318, 320, 361, 370, 372, 377, 378, 379, 380, 381, 397, 400, 402, 406, 415, 416, 417, 420, 421, 422, 426, 427, 433, 438, 444, 445, 446, 480, 3831 ; les nos 84, 104, 146, 149, 333, 363, 726 et 729 (cf. 727 et 728), 1008, 1010, de Pittakis, dans l’Ἐφημερὶς ἀρχαιολογική d’Athènes, 1838, 1839, 1840, 1841, 1842. Le no 726 est antérieur à l’ère chrétienne ; l’Aréopage seul y érige la statue. Les nos 333 et 726 sont antérieurs à la domination romaine, et prouvent que l’Aréopage, dès une époque ancienne, eut le droit d’élever des statues. Voir aussi Rangabé, Antiquités helléniques, II, nos 1178 ; Ross, Demen, inscr. nos 141, 163, 165 ; Berichte der sächs. Gesellschaft der Wiss., philol. Cl., XII, p. 218 ; Φιλίστωρ, t. III, p. 60, 363, 364, 463, 564, 565 ; t. IV, p. 83, 171 ; Ann. de l’Inst. arch., t. XXXIV, p. 139, sans parler d’une ou deux inscriptions inédites.
  2. Corp. inscr. gr., no 361.
  3. Plutarque, Vie de Cic., 24 ; Himérius, dans Photius, cod. ccxliii, p. 365, 366, édit. Bekker ; Quintilien, V, ix, 13.