Page:Renan - Histoire des origines du christianisme - 3 Saint Paul, Levy, 1869.djvu/286

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les a fait habiter sur la face de la terre, marquant à chacune d’elles la durée de son existence et les limites de ses domaines. [C’est lui qui a mis en elles l’instinct de] chercher Dieu, pour voir si elles sauraient le toucher et le trouver ; [ce qu’elles n’ont pas su faire,] quoiqu’il ne soit pas loin de chacun de nous. Car c’est en lui que nous vivons, que nous nous mouvons, que nous existons, et, comme l’ont dit quelques-uns de vos poëtes :

…… De sa race nous sommes[1].

« Étant de la race de Dieu, nous ne devons point nous imaginer que le divin ressemble à l’or, à l’argent, à la pierre, sculptés par l’art et le génie de l’homme.

« Oubliant donc des siècles d’ignorance, Dieu maintenant ordonne partout à tous les hommes de venir à résipiscence ; car il a fixé le jour où il doit juger le monde avec justice par l’homme qu’il a désigné pour cela et qu’il a accrédité auprès de tous, en le ressuscitant d’entre les morts… »

À ces mots, selon le narrateur, Paul fut interrompu. Entendant parler de la résurrection des morts,

  1. Cet hémistiche se trouve dans Aratus, Phænom., 5, et dans Cléanthe, Hymne à Jupiter, 5.