Page:Renan - Histoire des origines du christianisme - 3 Saint Paul, Levy, 1869.djvu/423

La bibliothèque libre.
Aller à la navigation Aller à la recherche
Cette page a été validée par deux contributeurs.

s’élevait la ville immense destinée à être la troisième capitale du christianisme, après Jérusalem et Antioche.

Nous avons déjà eu plusieurs fois occasion de remarquer que le christianisme trouva ses plus fortes raisons d’être dans ces villes banales, si l’on peut s’exprimer ainsi, que l’empire romain avait multipliées, villes placées en dehors des nationalités, étrangères à l’amour de la patrie, où toutes les races, toutes les religions se donnaient la main. Éphèse était, avec Alexandrie, Antioche et Corinthe, le type des villes de ce genre. On peut se les figurer par ce que sont encore de nos jours les grandes villes levantines. Ce qui frappe le voyageur quand il parcourt ces labyrinthes de bazars infects, de cours étroites et sales, de constructions provisoires et peu soucieuses de durer, c’est le manque complet de noblesse, d’esprit politique et même municipal. Dans ces fourmilières d’hommes, la bassesse et les bons

    dres, 1862), p. 119 et suiv., 149 et suiv., et les plans ; voir aussi la carte de l’Hydrographic Office (1836) ; Laborde, Voy. de l’Asie Min., pl. xliv, xlv, et Svoboda, Remains of the seven churches of Asia (photographies), nos 11-26 (Londres, 1867). Selon un Synaxaire grec, cité par Arundell, Discoveries, II, 253, cette colline se serait appelée Hélibaton. Mais, n’ayant pu vérifier ce texte, je crains que ἠλίϐατον ne soit là une simple épithète de la colline : cf. Pococke, De ædif., V, 1.