Page:Renan - Histoire des origines du christianisme - 3 Saint Paul, Levy, 1869.djvu/439

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peuple. Il n’y a que l’œuvre des sages qui soit pure ; mais les sages d’ordinaire sont impuissants. Nous avons une physiologie et une médecine fort supérieures à celles de saint Paul ; nous sommes dégagés d’une foule d’erreurs qu’il partageait, hélas ! et il est bien à craindre que nous ne fassions jamais la millième partie de ce qu’il a fait. C’est seulement quand l’humanité tout entière sera instruite et arrivée à un certain degré de philosophie positive, que les choses humaines se conduiront par raison. On ne saurait rien comprendre à l’histoire du passé, si l’on se refuse à traiter comme bons et grands des mouvements où se sont mêlés bien des traits équivoques et mesquins.