les choses du Seigneur ; il cherche à plaire au Seigneur. L’homme marié a pour souci les choses du monde ; il cherche à plaire à sa femme ; ainsi il est partagé. La femme non mariée, la vierge, a pour souci les choses du Seigneur ; elle travaille pour être sainte de corps et d’esprit. Mais la femme mariée songe à plaire à son mari. Je vous dis cela pour votre bien, non pour vous tendre des pièges ; je vous le dis en vue de ce qui est le plus honnête et le plus propre à vous permettre de vaquer sans distraction au culte du Seigneur[1]. »
L’exaltation religieuse produit toujours de tels sentiments. Le judaïsme orthodoxe, qui, cependant, se montra opposé au célibat et qui érigea le mariage en devoir[2], eut des docteurs qui raisonnèrent comme Paul. « Pourquoi me marierais-je ? disait Rabbi ben Azaï. Je suis amoureux de la Loi ; le monde peut se continuer par d’autres[3]. » Plus tard, à ce qu’il paraît, Paul exprima sur ce sujet des pensées bien plus justes, et vit dans l’union de l’homme et de la femme un symbole de l’amour du Christ et de son Église[4] ; il posa comme loi suprême du mariage l’amour du côté de l’homme, la soumission du côté de la femme ; il