Page:Renan - Histoire des origines du christianisme - 3 Saint Paul, Levy, 1869.djvu/495

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damnation éternelle, ce sont des épreuves temporelles ou même la mort, la mort étant souvent une expiation qui sauve l’âme[1]. « Voilà pourquoi, ajoute l’apôtre, il y a chez vous beaucoup de gens débiles, malades, et des décès nombreux. Si nous nous jugions nous-mêmes, nous ne serions pas jugés. Mais les jugements du Seigneur sont des corrections qui nous préservent d’être jugés avec le monde, » c’est-à-dire damnés dans l’éternité. Pour le moment, l’apôtre se borne à ordonner que ceux qui viennent aux agapes s’attendent les uns les autres, qu’on mange chez soi pour satisfaire son appétit, et qu’on garde au repas du Seigneur sa signification mystique[2]. Il réglera le reste à son passage.

L’apôtre trace ensuite la théorie des manifestations de l’Esprit[3]. Sous les noms mal définis de « dons[4] », de « services[5] » et de « pouvoirs[6] », il range treize fonctions, constituant toute la hiérarchie et toutes les formes de l’activité surnaturelle. Trois fonctions sont nettement désignées et subordonnées l’une à l’autre ;

  1. Comparez I Cor., v, 5.
  2. Comp. Ép. de Jude, 12.
  3. I Cor., xii-xiv. Comp. Rom., xii, 3-8 ; Eph., iv, 7 et suiv. ; I Petri, iv, 10-11 ; Justin, Dial. cum Tryph., 39.
  4. Χαρίσματα.
  5. Διακονίαι.
  6. Ἐνεργήματα.