Page:Renan - Histoire des origines du christianisme - 3 Saint Paul, Levy, 1869.djvu/521

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à écrire de nouveau à l’Église indocile. Pensant que la sévérité s’exerce mieux à distance, il espérait que sa nouvelle lettre ramènerait ses adversaires à des sentiments meilleurs[1]. L’apôtre reprenait ainsi son premier plan de voyage[2]. Il fit convoquer les fidèles, leur adressa ses adieux, donna l’ordre, quand Titus arriverait, de l’envoyer à Troas, et partit pour la Macédoine[3] accompagné de Timothée. Peut-être s’adjoignit-il dès lors les deux députés d’Éphèse, chargés de porter à Jérusalem les offrandes de l’Asie, Tychique et Trophime[4]. On devait être au mois de juin de l’an 57[5]. Le séjour de Paul à Éphèse avait été de trois ans[6].

Durant un si long apostolat, il avait eu le temps de donner à cette Église une solidité à toute épreuve. Éphèse sera désormais l’une des métropoles du christianisme, et le point où s’effectueront ses plus importantes transformations. Il s’en faut cependant que cette Église fût toute à Paul, comme les Églises de Macédoine et l’Église de Corinthe. D’autres que lui travaillèrent à Éphèse ; il y compta sûrement des

  1. II Cor., ii, 3.
  2. I Cor., xvi, 5 et suiv.
  3. Act., xx, 1.
  4. Act., xx, 4 ; II Cor., viii, 19.
  5. I Cor., xvi, 8.
  6. Act., xx, 31.