Page:Renan - Histoire des origines du christianisme - 3 Saint Paul, Levy, 1869.djvu/597

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salem par les Juifs et livré aux mains des gentils. » L’émotion fut des plus vives. Les compagnons de Paul et les fidèles de Césarée n’eurent qu’une voix pour supplier l’apôtre de renoncer à son voyage. Paul fut inflexible, et déclara que les chaînes n’avaient rien qui put l’effrayer, puisqu’il était prêt à mourir à Jérusalem pour le nom de Jésus. Ses disciples virent bien qu’il ne céderait pas, et finirent par dire : « Que la volonté de Dieu se fasse ! » On se mit donc aux préparatifs du départ. Plusieurs des fidèles de Césarée se joignirent à la caravane. Mnason, de Chypre, très-ancien disciple, qui avait une maison à Jérusalem, mais qui en ce moment se trouvait à Césarée, fut du nombre. L’apôtre et sa suite devaient loger chez lui. On se défiait de l’accueil qu’on trouverait de la part de l’Église ; il y avait dans toute la compagnie beaucoup de trouble et d’appréhension.