Page:Renan - Histoire des origines du christianisme - 3 Saint Paul, Levy, 1869.djvu/80

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vaut mieux rapporter à ce qui suit. Le voyage de Phœbé est ainsi plus vraisemblable. Enfin, les recommandations assez impératives de xvi, 2, et le motif dont Paul les appuie, se comprennent mieux, adressés aux Éphésiens, qui avaient tant d’obligations à l’apôtre, qu’aux Romains, qui ne lui devaient rien.

Les versets 21-24 du chapitre xvi[1] n’ont pu, mieux que ce qui précède, faire partie d’une épître aux Romains. Pourquoi toutes ces personnes, qui n’avaient jamais été à Rome, qui n’étaient pas connues des fidèles de Rome, salueraient-elles ces derniers ? Que pouvaient dire à l’Église de Rome ces noms d’inconnus ? Une remarque bien importante, c’est que ce sont tous des noms de Macédoniens ou de gens qui pouvaient connaître les Églises de Macédoine. Le verset 24 est une finale de lettre. Les versets xvi, 21-24, peuvent donc être une fin de lettre adressée aux Thessaloniciens.

Les versets 25-27 nous offrent une nouvelle finale, qui n’a rien de topique, et qui, comme nous l’avons déjà dit, se trouve dans plusieurs manuscrits, à la fin du chapitre xiv. Dans d’autres manu-

  1. Sur l’incertitude des manuscrits à propos de la place du verset 24, voir Griesbach, Nov. Test., II, p. 222.