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CHAPITRE III.
ÉTAT DES ÉGLISES DE JUDÉE. — MORT DE JACQUES.
Le mauvais vouloir dont l’Église chrétienne était l’objet à Rome, peut-être même en Asie Mineure et en Grèce, se faisait sentir jusqu’en Judée[1] ; mais la persécution avait ici de tout autres causes. C’étaient les riches sadducéens, l’aristocratie du temple, qui se montraient acharnés contre les bons pauvres et blasphémaient le nom de « chrétien[2] ». Vers le temps où nous sommes, se répandit une lettre de Jacques, « serviteur de Dieu et du Seigneur Jésus-Christ », adressée « aux douze tribus de la dispersion[3] ». C’est un des plus beaux morceaux de la première littérature chrétienne, rappelant tantôt l’Évangile, tantôt la