Page:Renan - Histoire des origines du christianisme - 4 Antechrist, Levy, 1873.djvu/138

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ces épreuves, un seul de leurs cheveux ne tomberait pas[1].

La situation était si précaire, on sentait si bien qu’on était à la veille d’une catastrophe, qu’il ne fut pas donné de successeur immédiat à Jacques dans la présidence de l’Église de Jérusalem[2]. Les autres « frères du Seigneur », tels que Jude, Siméon, fils de Clopas, continuèrent d’être les principales autorités dans la communauté. Après la guerre, nous les verrons servir de point de ralliement à tous les fidèles de Judée[3]. Jérusalem n’a plus que huit ans à vivre, et même, bien avant l’heure fatale, l’éruption du volcan lancera au loin le petit groupe de Juifs pieux que rattachait les uns aux autres le souvenir de Jésus.

  1. Luc, xxi, 18-19.
  2. Eusèbe, Hist. eccl., III, 11.
  3. Eusèbe, Hist. eccl., III, 11 ; IV, 5, 20, 22 (d’après Hégésippe) ; Const. apost., VII, 46.