Page:Renan - Histoire des origines du christianisme - 4 Antechrist, Levy, 1873.djvu/426

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Paul se vit obligé de prémunir ses Églises contre l’abus qu’on pouvait faire de son écriture pour appuyer de telles fraudes[1]. L’ouvrage débutait par un titre qui expliquait son origine et sa haute portée :


Révélation[2] de Jésus-Christ, dont Dieu l’a favorisé pour montrer à ses serviteurs ce qui doit arriver bientôt, et que Christ a transmise par le ministère d’un ange[3] à son serviteur Jean, qui se porte, comme témoin oculaire, garant de la parole de Dieu et de la manifestation qu’en a faite Jésus-Christ[4].

Heureux celui qui lira[5], heureux ceux qui entendront les paroles de cette prophétie et qui s’y conformeront ; car le temps est proche !

Jean aux sept Églises d’Asie. Grâce et paix vous viennent de la part de celui qui est, qui était, qui sera, et de la part des sept esprits qui se tiennent devant son trône[6], et de la part de Jésus-Christ, le témoin fidèle, le premier-né des morts[7], le prince des rois de la terre, qui nous aime et nous a lavés de nos péchés dans son sang, qui nous a faits rois et prêtres de dieu son père, à qui soit la gloire et la force dans tous les siècles. amen.

  1. II Thess., ii, 2.
  2. Ἀποκάλυψις.
  3. Comp. xix, 9, 10 ; xii, 6.
  4. On pourrait être tenté de traduire : « Qui a rendu témoignage à la parole de Dieu et à la prédication de Jésus-Christ, dont il a été témoin oculaire. » Mais Apoc., i, 19, 20, détournent d’attribuer ce sens à εἶδεν. Comp. xx, 4.
  5. Il s’agit ici de la lecture dans l’église par l’anagnoste.
  6. Tobie, xii, 15 ; Apoc., viii, 2.
  7. C’est-à-dire le premier des morts qui soit ressuscité.