Page:Renan - Histoire des origines du christianisme - 4 Antechrist, Levy, 1873.djvu/495

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

Le septième ange verse sa coupe dans l’air ; un cri sort de l’autel : « C’en est fait ! » Et il y eut des éclairs, des voix, des tonnerres, un tremblement de terre comme jamais on n’en vit, par suite duquel la grande ville (Jérusalem[1]) se brise en trois morceaux ; et les villes des nations s’écroulent, et la grande Babylone (Rome) revient en mémoire devant Dieu, qui se prépare enfin à lui faire boire la coupe du vin de sa colère. Les îles fuient, les montagnes disparaissent ; des grêlons du poids d’un talent tombent sur les hommes, et les hommes blasphèment à cause de ce fléau.

Le cycle des préludes est achevé ; il ne reste plus qu’à voir se dérouler le jugement de Dieu. Le Voyant nous fait d’abord assister au jugement du plus grand de tous les coupables, la ville de Rome[2]. Un des sept anges qui ont versé les coupes s’approche de Jean et lui dit : « Viens, et je vais te montrer le jugement de la grande courti-

    grande Rome » est peu vraisemblable. Presque toutes les batailles historiques de la Palestine se livrèrent près de Mageddo (Juges, v, 19 ; II Rois, xxiii, 29 ; Zach., l. c.).

  1. Comp. xi, 8. Notez, en effet, la manière dont ἡ πόλις ἡ μεγάλη est opposé à αἱ πόλεις τῶν ἐθνῶν. En outre, il n’est pas naturel que Rome soit désignée deux fois dans le même verset par des noms différents.
  2. Apoc., c. xvii.