Page:Renan - Histoire des origines du christianisme - 4 Antechrist, Levy, 1873.djvu/516

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sent au milieu d’eux[1], et il essuiera toute larme de leurs yeux, et la mort ne sera plus, et il n’y aura plus ni douleur, ni cris, ni peine[2] ; car tout ce qui était a disparu. » Jéhovah prend lui-même la parole pour promulguer la loi de ce monde éternel. « C’en est fait. Voilà que je renouvelle toute chose[3]. Je suis l’Α et l’Ω, le commencement et la fin. Celui qui a soif, je le ferai boire gratuitement à la source de vie[4]. Le vainqueur possédera tous ces biens, et je serai son Dieu, et il sera mon fils[5]. Quant aux timides, aux incrédules, aux abominables, aux meurtriers, aux fornicateurs, aux auteurs de maléfices, aux idolâtres, aux menteurs, leur part sera l’étang de soufre et de feu. »

Un ange s’approche alors du Voyant, et lui dit : « Viens ; je vais te montrer la fiancée de l’Agneau. » Et il le transporte en esprit sur une montagne élevée, d’où il lui montre en détail la Jérusalem idéale[6], pénétrée et revêtue de la gloire de Dieu. Son éclat est celui d’un jaspe cristallin. Sa forme est celle

  1. Ézéchiel, xxxvii, 27. Comp. II Cor., vi, 16.
  2. Isaïe, xxv, 8 ; lxv, 19.
  3. Isaïe, xliii, 19 ; Jérém., xxxi, 22. Comp. II Cor., v, 17.
  4. Isaïe, lv, 1.
  5. II Samuel, vii, 14.
  6. Tout ce qui suit est emprunté à Ézéchiel, xl, xlvii, xlviii. Comparez Hérodote, I, 178.