Page:Renan - Histoire des origines du christianisme - 4 Antechrist, Levy, 1873.djvu/88

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poursuis. Oubliant ce qui est en arrière, toujours tendu vers ce qui est en avant, j’aspire comme le coureur au prix de la victoire placé à l’extrémité de la carrière. Tel est le sentiment des parfaits.

Et il ajoute :

Notre patrie est dans le ciel, d’où nous attendons pour sauveur le Seigneur Jésus-Christ, qui transformera notre corps misérable et le rendra semblable à son corps glorieux, par l’étendue de sa puissance et grâce au décret divin qui lui a soumis toute chose. Voilà, frères que j’aime et regrette de ne plus voir, vous, ma joie et ma couronne, voilà la doctrine à laquelle il faut nous tenir, mes bien-aimés[1].

Il les exhorte surtout à la concorde et à l’obéissance. La forme de vie qu’il leur a donnée, la façon dont ils l’ont vu pratiquer le christianisme est la bonne ; mais, après tout, chaque fidèle a sa révélation, son inspiration personnelle, qui vient aussi de Dieu[2]. Il prie « sa vraie épouse » (Lydie) de réconcilier Evhodie et Syntyché, de leur venir en aide, de les seconder dans leur office de servantes des pauvres[3]. Il veut qu’on se réjouisse[4] : « le Seigneur est pro-

  1. Phil., iii, 20, 21 ; iv, 1.
  2. Ibid., iii, 15-17.
  3. Ibid., iv, 2-3.
  4. Ibid., ii, 1, 18 ; iii, 1 ; iv, 4.