Page:Renan - Histoire des origines du christianisme - 5 Evangiles, Levy, 1877.djvu/366

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plus considérés, Claudius Ephebus, Valerius Biton et Fortunatus, de porter la lettre, et on leur donna les pleins pouvoirs de l’Église de Rome pour opérer la réconciliation[1].


L’Église de Dieu qui demeure à Rome à l’Église de Dieu qui demeure à Corinthe, aux élus sanctifiés par la volonté de Dieu en Notre-Seigneur Jésus-Christ, que la grâce et la paix vous viennent en abondance du Dieu tout-puissant par Jésus-Christ.


Les malheurs, les catastrophes imprévues qui nous ont accablés coup sur coup, frères, ont été cause que nous nous sommes occupés tardivement des questions que vous nous avez adressées, chers amis, touchant l’impie et détestable révolte, maudite des élus de Dieu, qu’un petit nombre de personnages insolents et audacieux ont allumée et portée jusqu’à ce point d’extravagance, que votre nom si fameux, si vénérable et si aimable à tous, en a souffert un grand dommage. Quel était celui qui, ayant demeuré parmi vous, n’estimât votre vertu et la fermeté de votre foi ? Qui n’admirait la sagesse et la modération chrétienne de votre piété ? Qui ne publiait la largeur de votre hospitalité ? Qui ne vous estimait heureux pour la perfection et la sûreté de votre science ? Vous faisiez tout sans acception de personne, et vous marchiez suivant les lois de Dieu, soumis à vos chefs[2]. Vous rendiez l’honneur convenable à vos anciens[3] ; vous

  1. Ch. 63 et 65 de l’édition du métropolite Philothée.
  2. Τοῖς ἡγουμένοις ὑμῶν. Ὑμῶν manque dans le ms. du Fanar.
  3. Τοῖς παρ’ ὑμῖν πρεσϐυτέροις.