blent en avoir remplacé d’antérieurs. De ce nombre fut peut-être l’Apocalypse ou Pénitence d’Adam, livre singulier sur les liturgies célestes de chaque heure du jour et de la nuit et sur les actes sacramentels qui s’y rattachent[1].
Le mendaïsme n’a-t-il qu’une seule source, l’esséisme et le baptisme juif ? Non, certes ; à beaucoup d’égards, on peut y voir une branche de la religion babylonienne, qui aurait contracté un mariage intime avec une secte judéo-chrétienne, déjà empreinte elle-même des idées de Babylone. Le syncrétisme effréné qui a toujours été la loi des sectes orientales rend impossible l’exacte analyse de pareilles monstruosités. Les rapports ultérieurs des sabiens avec le manichéisme[2] restent fort obscurs. Tout ce qu’on peut dire, c’est que l’elkasaïsme dure encore de nos jours et représente seul, dans les marais de Bassora, les sectes judéo-chrétiennes qui fleurirent autrefois au delà du Jourdain.
La famille de Jésus, qui existait encore en Syrie, fut sans doute opposée à ces malsaines chimères. Vers