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introduit ce principe absurde que rien dans la Bible
n’est insignifiant, que toute lettre a été écrite avec
intention et influe sur le sens[1]. Dès lors les traducteurs
alexandrins, qui avaient traduit humainement
et en philologues, non en cabbalistes, semblaient ne
pouvoir servir aux controverses du temps. On incidentait
sur des particularités grammaticales sans
portée ; on voulut des traductions de la Bible qui
rendissent chaque mot hébreu ou plutôt chaque
racine hébraïque par un mot grec, dût la traduction
ainsi faite n’offrir aucun sens.
Aquila fut le plus célèbre de ces nouveaux traducteurs, voués à une littéralité insensée[2]. Son
- ↑ V. les Évangiles, p. 515-516.
- ↑ Voyez ci-dessus, p. 28-30 ; Epiph., De mensuris, 2, 14, 15 (comp. l’abrégé attribué à Épiphane, De LXX interpretibus) ; Irénée, III, xxi, 1 ; Origène, Epist. ad Afric., 2 ; Eusèbe, H. E., V, 8 ; Demonstr. evang., VII, 1 ; saint Jérôme, Epist. ad Pammach., Opp. IV, 2e part., p. 255 ; De viris ill., c. 54 ; Præf. in Job ; Epist. 125 ad Damasum, Opp. II, 567 ; Epist. 138 ad Marc., II, 707 ; Epist. 24 (74) ad Marc., IV, 2e part. p. 61 ; ad Algas., quæst. 10 ; In Ezech., iii ; In Is., viii, xiii, xlix ; Philastre, 142 ; saint Augustin, De civ. Dei, XV, 23 ; Novelles, cxlvi, 1 ; Synopse dite d’Athan., Opp., t. II, p. 203 ; Chron. d’Alex., à l’an 132 ; Talm. de Jér., Megilla, i, 11, fol. 71 c ; Schemoth rabba, sect. 30 ; Schalschéleth hakkabbala, fol. 28, c. ii. L’identification d’Aquila et d’Onkelos est inadmissible, nonobstant l’argument que l’on tire de Talm. de Bab., Megilla, 3 a, et Talm. de Jér., Megilla, i, 11, comparés entre eux. Cf. Vayyikra rabba, sect. 33 ; Buxtorf, Lex