la basse Égypte, se forma dans les écoles d’Alexandrie
et y tint son premier enseignement. Chypre,
à ce qu’il paraît, le vit aussi dogmatiser[1]. Ses
ennemis mêmes lui accordent du génie, un vaste
savoir, une rare éloquence. Gagné par les grandes
séductions du christianisme et attaché à l’Église,
mais nourri de Platon et plein des souvenirs de
l’érudition profane, il ne se contenta pas de la
nourriture spirituelle que les pasteurs donnaient aux
simples ; il voulut quelque chose de plus relevé.
Il conçut une sorte de rationalisme chrétien, un système
général du monde, où le christianisme aurait
une place de premier ordre, mais ne serait pas tout.
Éclairé, tolérant, il admettait une révélation pour les
- ↑ Philastre, l. c. Cf Lipsius, Die Quellen der ælt. Ketz, p. 256-258.
Plotin, 16) ; Philosophumena, VI, 21-37 ; Origène, In Ezech., hom. iii ; Contre Celse, II, 27. Tertullien, Adv. Valentinianos ; Præscr., 7, 30, 33 ; De resurr. carn., 2 ; Excerpta ex scriptis Theodoti, à la suite des ouvr. de Clém. d’Alex. ; Eusèbe, Chron., année 141 ; saint Cyrille de Jér., catéch. vi, 17-19 ; saint Jér., In Os., x ; Épiphane, hær. xxxi ; xlii, 12 ; Théodoret, I, 7 ; Philastre, c. 38 ; Pseudo-Augustin, De hær., hær. xi ; Photius, cod. ccxxx. Comp. lettres pseudo-ignatiennes, surtout Ad. Magn., 8 ; Pistis sophia, publiée par Schwartze (cf. Comptes rendus de l’Acad. des inscript., 1872, p. 333 et suiv.) ; autres traités gnostiques, en copie, encore inédits, Comptes rendus, ibid., p. 350-352, note ; Dulaurier, Fragm. des révél. de S. Barth., Paris, 1835.