vivre[1] » Il faut aussi distinguer le passé de l’avenir. À ceux qui désormais renieraient Christ, point de pardon ; mais ceux qui ont eu ce malheur autrefois peuvent être admis à la pénitence[2]. Les pécheurs qui n’ont point blasphémé Dieu ni trahi ses serviteurs peuvent venir à résipiscence ; mais qu’ils se hâtent : la mort les menace ; la tour va être finie, et alors les pierres qui n’auront pas été employées seront rejetées irrévocablement. Pour les grands crimes, il n’y a qu’une pénitence ; pour les moindres fautes, on est admis plus d’une fois à se repentir ; mais celui qui tombe sans cesse, après s’être relevé, est un pénitent suspect, et la pénitence ne lui sert de rien[3].
Un parfum de chasteté un peu maladive s’exhale de la vision de la montagne d’Arcadie et des douze vierges[4]. On dirait les fêtes que se donne en rêve l’imagination d’un pauvre abstinent. Douze belles jeunes filles, droites et fortes comme des cariatides, se tiennent à la porte du temple futur, et se passent les pierres de la construction sur leurs bras ouverts[5].