Page:Renan - La Vie de Jésus.djvu/278

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assise qu’aujourd’hui. Elle n’avait guère de monuments anciens, car jusqu’aux Asmonéens, les Juifs étaient restés étrangers à tous les arts ; Jean Hyrcan avait commencé à l’embellir, et Hérode le Grand en avait fait une des plus superbes villes de l’Orient. Les constructions hérodiennes le disputent aux plus achevées de l’antiquité par leur caractère grandiose, la perfection de l’exécution, la beauté des matériaux. Une foule de superbes tombeaux, d’un goût original, s’élevaient vers le même temps aux environs de Jérusalem. Le style de ces monuments était le style grec, mais approprié aux usages des Juifs, et considérablement modifié selon leurs principes. Les ornements de sculpture vivante, que les Hérodes se permettaient, au grand mécontentement des rigoristes, en étaient bannis et remplacés par une décoration végétale. Le goût des anciens habitants de la Phénicie et de la Palestine pour les monuments monolithes taillés sur la roche vive, semblait revivre en ces singuliers tombeaux découpés dans le rocher, et où les ordres grecs sont