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XIV


Henriette Renan à Madame veuve Renan,
Tréguier.


1er juillet 1840.


Ô ma pauvre mère ! que n’avez-vous pu partager la joie si pure que j’ai hier ressentie Notre bon et cher enfant a été cinq fois couronné et applaudi, et moi, témoin de son triomphe, je mêlais à des larmes d’émotion heureuse celles du regret en songeant au bonheur qui dans ce moment était ravi à ma bonne mère. Du moins, le cher bien-aimé pouvait être assuré que dans ce moment-là un cœur ami battait à l’unisson du sien. Je lui laisse, chère maman, le soin de vous donner le détail de la distribution des prix et des récompenses qu’il a obtenues ; j’ai pu, cette année, être présente à ses succès et à toute la