Page:Renan - Lettres du séminaire, 1838-1846.djvu/154

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D’après les lettres de Liart, je crois qu’il se plaît très bien à Saint-Brieuc, et qu’il continue à m’aimer comme auparavant. Il ne faut pas lui savoir mauvais gré de ne s’être pas plu ici ; cela a tenu à des circonstances indépendantes de sa volonté, et dans cette affaire, ni nous, ni la maison où il n’a pu se plaire, n’ont eu tort. Il a très bien fait de n’y pas revenir, puisqu’il ne s’y plaisait pas ; ce qui ne prouve rien, encore une fois, ni contre e lui, ni contre le séminaire.

Je crains bien que les lettres qu’Henriette m’adressera ne soient un peu rares ; alors je vous prie, ma bonne mère, quand vous le jugerez à propos, de m’envoyer dans les vôtres celles qu’elle vous écrira, lorsque le paquet n’en deviendra pas trop volumineux. Il n’est nullement nécessaire que vous affranchissiez les lettres ; j’ai assez de finances pour subvenir jusqu’à la fin de l’année à toutes ces petites dépenses. Mon Dieu ! je voudrais les bien employer toutes en port de lettres, c’est l’emploi que j’aime le mieux leur donner. Pauvre maman, que je vous aime, et que je désirerais vous savoir heureuse ! Comment