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XXI


Issy, le 12 janvier 1842.


Ma très chère maman,

Que j’ai de joie en songeant qu’au moment où je vous écris vous êtes auprès de nos bons parents Là au moins vous n’êtes pas isolée comme dans votre solitude de Tréguier, surtout durant cette triste saison d’hiver. Oh j’aurais trop craint, si vous y fussiez restée, que le froid ou la tristesse ne se fussent emparés de ma bonne mère. Je suis bien content maintenant que vous ayez remis votre séjour à cette époque, quoique dans le moment, quand vous vîntes me conduire, je vous visse partir avec regret d’auprès de nos amis qui