Page:Renan - Lettres du séminaire, 1838-1846.djvu/257

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n’entend jamais une parole hostile à la religion et aux mœurs. Pour vous rassurer complètement, je dois vous dire que Monsieur Le Hir les a fréquentés pendant plus de cinq ans consécutifs. Et d’ailleurs la permission de mes supérieurs doit vous ôter toute inquiétude car certainement Saint-Sulpice ne sera jamais accusé de relâchement sur ce point. Il en est de cette maison, comme de tout à Paris. Le bien et le mal y sont mêlés en sorte que celui qui cherche le mal, y trouve le mal ; celui qui cherche le bien, y trouve le bien. Je continue à trouver un intérêt ravissant au cours de Monsieur Quatremère, qui me témoigne une affection toute paternelle. Monsieur Le Hir, qui le connaît intimement, m’a recommandé à lui, et m’a chargé pour lui de diverses commissions qui m’ont mis en rapports fort intimes avec lui. Ils sont tous deux en commerce scientifique.

Ce que vous me dites, bonne mère, des tristes préoccupations qui paraissaient dominer Henriette, quand elle vous a écrit, me fait bien de la peine. Mais je suis persuadé, bonne maman, que vous ne devez pas vous