Page:Renan - Lettres du séminaire, 1838-1846.djvu/297

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vaillé comme un pauvre misérable Ernest, mon bon enfant, ménage ta santé ; elle m’est mille fois plus précieuse que la mienne. Tu travailles, je suis sûre, nuit et jour. C’est pour cela que j’ai regretté pour toi Stanislas, où je pense que toutes les heures sont marquées. Je sais que tu l’as quitté il y a longtemps ainsi n’en parlons plus. Je t’en supplie, dis-moi si tu t’es bien trouvé, je suis persuadée que oui, puisque les Messieurs de Saint-Sulpice t’ont adressé à cette maison. Donne-moi quelques détails sur ta nouvelle position ainsi que sur les cours que tu suis. Vas-tu quelquefois au cours d’un jeune professeur de littérature française duquel on fait un éloge charmant ! voici ce qu’en dit la presse « M. de Loménie a ouvert aujourd’hui son cours au Collège de France en présence d’un nombreux auditoire. Le jeune professeur a exposé dans un discours remarquable par l’élévation des idées et la générosité des sentiments l’objet de son enseignement de cette année. Les tendances progressives et en même temps modernes de M. de Loménie ont entraîné d’une manière complète les sympathies du public. Il exposera cette