Page:Renan - Lettres du séminaire, 1838-1846.djvu/324

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dois. Il parle de moi à tout le monde, à Monsieur Quatremère, etc. Il veut absolument me pousser dans les langues orientales, aujourd’hui si peu cultivées. Vous comprenez qu’un ouvrage sera le meilleur introducteur. Mon Dieu ! mon Dieu ! l’espace me manque, je crains même d’avoir dépassé les limites du poids, et j’aurais encore tant de choses à dire à ma pauvre mère Je n’ai encore reçu aucune nouvelle de notre chère voyageuse de Rome. Que je vous remercie, chère mère, de m’avoir fait part des vôtres. J’en attends tous les jours. Que j’aime à me reporter vers elle dans cette capitale du monde et des arts ! Jugez de ce qu’elle aura à nous raconter, bonne mère, dans un jour qui n’est pas loin. Adieu, adieu, chère maman, je vous envoie mon cœur lisez-le et voyez s’il vous aime. Une lettre bientôt, mère, pour me dire que vous êtes contente. Adieu, adieu.

Votre fils tendre et respectueux,

E. RENAN