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XII


Paris, 2 mars 1840.


Mon excellente et très chère maman.

Quel bonheur pour moi de vous dire encore combien je vous aime, combien vos lettres sont pour moi le plus doux des plaisirs. Je vous assure que j’ai surtout pensé à vous durant ces jours-ci, car vous n’avez pas sans doute oublié que voilà dix-sept ans, à pareille époque, que vous m’avez donné le jour, ô ma très chère mère. Dix-sept ans déjà écoulés, toutes les bontés que vous avez eues pour moi, toutes les grâces que Dieu m’a faites, tout cela a suscité en moi de sérieuses réflexions. J’ai prié pour vous aussi, ma bonne