Page:Renan - Lettres du séminaire, 1838-1846.djvu/92

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

mère, car vous savez combien je vous aime ! Quand j’ai eu le plaisir de voir la chère Henriette jeudi dernier, elle m’a montré la lettre que vous lui aviez écrite, et j’y ai vu que vous aviez été légèrement indisposée. Oh ! ma bonne mère, je vous conjure, je vous supplie de soigner votre santé, ne nous refusez pas cela, ma chère maman, et surtout ne nous cachez rien ce serait ajouter encore à nos inquiétudes. À propos d’Henriette, elle comptait vous écrire ces jours-ci mais comme je lui ai dit que je le ferais, elle a remis la sienne ; elle a tant d’occupations, cette bonne sœur ! « Si maman, disait-elle, savait quelle privation c’est pour moi de ne pas lui écrire plus souvent mais cela ne dépend pas de moi. » Du reste sa santé est toujours excellente, à l’exception de quelques migraines que l’habitude ne fait point regarder comme des indispositions. Que nous aimons à parler de vous, ma chère maman !

Vous me demandez des détails sur l’oraison funèbre de Monseigneur l’Archevêque[1] ; eh

  1. Monseigneur de Quélen, archevêque de Paris de 1821 à 1839.