Page:Renan - Lettres intimes 1842-1845, calmann-levy, 1896.djvu/124

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

rir un mérite de plus en m’entourant d’une robe plus brillante. Adieu, mon bon Ernest ! j’ai peine à me séparer de toi. Pour t’écrire plus longuement, j’ai rétréci mon écriture, j’ai rempli tous les coins de mon papier. — Conserve-moi ton souvenir et ton affection et ne doute jamais de mon inaltérable amitié. Adieu ! oh ! bien tendrement adieu !

H. R.


IV


MADEMOISELLE RENAN,
CHEZ MONSIEUR LE COMTE ANDRÉ ZAMOYSKI
Zwierziniec-Zaivichost, par Cracovie (Pologne).


Issy, 17 janvier 1843.

Depuis que j’ai reçu ta dernière lettre, ma très chère Henriette, elle m’est un continuel entretien. L’affection sans bornes dont j’y retrouve l’expression est une bien douce consolation pour mon cœur, et les réflexions si sages et si vraies que tu m’y proposes sont le perpétuel objet de ma pensée. Je ne