Page:Renan - Lettres intimes 1842-1845, calmann-levy, 1896.djvu/293

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meurs vont t’entourer ; mais, de grâce, ne t’en effraie point. Qu’est-ce que tout cela ? de vaines paroles dont il ne sera plus question au bout de quelques semaines ; des colères d’un moment qu’on méprise bien facilement quand on a pour soi le témoignage de sa conscience et l’approbation d’un cœur ami et dévoué. Laisse donc dire, mon pauvre enfant, et n’en crois que ta raison et mon cœur.

A toi toujours, mon Ernest bien aimé ; à toi de toute mon âme !

Ecris-moi au château de Clemensow, près Zamosc (Pologne).

H. R.


XXI


A Ernest,

Recommandée aux meilleurs soins de notre frère.


16 septembre 1845.

Très cher ami,

Je ne me trompais pas dans mes prévisions en t’écrivant il y a quatre jours que j’attendais