Page:Renan - Lettres intimes 1842-1845, calmann-levy, 1896.djvu/294

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incessamment de Paris des renseignements relatifs à ton logement et à ta pension ; la réponse sur laquelle je comptais me parvient aujourd’hui, et je m’empresse de te la communiquer, au risque de te faire recevoir mes deux lettres par le même courrier. C’était encore à mademoiselle Ulliac que je m’étais adressée, car elle aussi est douée d’un cœur qu’on ne trouve jamais en défaut, et son dévouement pour moi est sans changement et sans limites. Le M. Gasselin dont il est question en tout ceci, est le même qui t’a porté mes lettres durant les deux dernières années. Voici ce que m’écrit mon amie.

« Je viens de voir M. Gasselin. Il connaît, rue de Laharpe, un pharmacien qui loue des chambres garnies à des jeunes gens rangés, attendu qu’il faut passer par sa boutique pour entrer et pour sortir ; il connaît à côté un restaurant tranquille ; il recommandera, si vous le désirez, votre frère dans ces deux maisons et il ira le voir. Enfin, M. Gasselin veut bien se charger de lui compter ses trimestres et de lui rendre tous les services d’un ami. C’est un excellent homme, vulgaire par