Page:Renan - Lettres intimes 1842-1845, calmann-levy, 1896.djvu/364

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sent d’un côté, il semble qu’elles doivent se compliquer de l’autre. L’affaire du baccalauréat devient maintenant très sérieuse. Avant de tenter des démarches près du ministre, M. Gratry a voulu en parler à M. Rendu, membre du conseil royal et protecteur spécial de la maison. Or M. Rendu l’a fortement dissuadé d’employer cette voie. Une exception positive serait, d’après lui, très difficilement accordée, quels que fussent les motifs de la demande. On veut bien ne pas se rendre difficile sur la vérification des pièces, mais il faut au moins les apparences de la légalité ; autrement les lois n’auraient, disait-il, aucun effet. En outre, une telle démarche ne pourrait être tentée qu’avec la certitude absolue de la réussite, car ce serait se fermer pour l’avenir toute autre issue, supposé que celle-ci ne menât point au but. Que dirait-on par exemple en voyant paraître au ministère le certificat d’études domestiques de M. R... qui, il y a quelques semaines demandait une dispense sans restriction, laquelle dispense supposait évidemment qu’il n’avait à présenter ni études domestiques, ni études universitaires ? On m’a