Page:Renan - Lettres intimes 1842-1845, calmann-levy, 1896.djvu/386

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est vrai, plus de places. Les unes sont des chaires au Collège de France ou à l’École des Langues orientales annexée à la Bibliothèque royale, les autres sont des places de consuls, d’interprètes, etc. Quant aux chaires, elles sont toutes remplies, et, suivant la naïve expression de M. Julien, elles semblent l’être pour longtemps. — Les deuxièmes places n’ont aucun caractère scientifique, et ne sont évidemment pas ce que nous pouvons désirer. De plus, ces langues modernes sont beaucoup moins riches en résultats que les langues anciennes, et je ne pourrais, en vérité, me résoudre à consacrer ma vie à des études auxquelles on poserait un but aussi mince que celui de favoriser quelques relations commerciales.

Le conseil pratique auquel s’arrêtèrent donc les deux savants fut que je devais continuer en sous-œuvre mes études orientales, mais cependant embrasser quelque autre carrière qui se chargeât provisoirement de pourvoir à la vie, et qu’ensuite, quand l’occasion s’en présenterait, je serais là tout prêt à la saisir. Ils me firent passer en revue tous les orien-