Page:Renan - Marc-Aurèle et la Fin du monde antique.djvu/170

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en venaient à un panthéisme pur. L’auteur du roman pseudo-clémentin, malgré sa théologie bizarre, est un déiste. Hermogène[1] se débattait gauchement au milieu des insolubles questions soulevées par la doctrine de l’incarnation. Apelle[2], dont les idées se rapprochent parfois beaucoup de celles du faux Clément, cherche de même à échapper aux subtilités de la gnose, en maintenant avec force les principes de ce qu’on peut appeler la théologie du bon sens.

L’unité absolue de Dieu est le dogme fondamental d’Apelle. Dieu est la bonté parfaite ; le monde ne reflétant pas suffisamment cette bonté, le monde ne saurait être son œuvre. Le vrai monde créé par Dieu

  1. Théophile d’Antioche, dans Eus., IV, xxiv, 1 ; Clém. d’Alex, ou Théodote, Ecl. ex proph., 56 ; Tertullien, Adv. Hermogenem entier ; Philos., VIII, 17 ; Théodoret, Philastre, Pseudo-Aug., Præd., Isid., Paul, Honor. (Œhler, Corp. hær., I).
  2. Rhodon, dans Eus., V, xiii ; Tertullien, Præscr., 6, 7, 10, 30, 33, 34, 37, [51] ; Adv. Marc., III, 11 ; IV, 17 ; De carne Christi, 1, 6-9, 24 ; De resurr. carnis, 2, 5 ; De anima, 23, 36 ; Origène, Contre Celse, V, 54 ; In Gen., hom. ii, 2 ; In Matth. comm. series, 43, 46, 47 ; Pamph. et Rufin, dans Delarue, append. au t. IV, p. 22, 52 ; Philos., VII, 12, 38 ; X, 20 ; Eus., V, 13 ; Epiph., Hær., xliv ; Théodoret, I, 25 ; saint Ambroise, De parad., V, 28 ; Pseudo-Tertull., De hær., 19 ; Philastre, 47 ; Pseudo-Aug., 23 (cf. 24 édition Œhler) ; Prædest., 22 ; Pseudo-Jérôme, 17 ; Paul, 25 ; Honoré d’Autun, 27 ; Isid., 12 (Œhler, Corp. hær., I) ; saint Jérôme, In Gal., i, 8 ; In Matth., proœm. ; Jean de Damas, De hær., c. 44 ; Zonaras, dans Cotelier, Eccl. gr. monum., III, p. 470-471.