remarquable instruction chrétienne, s’étonne d’avoir tant de choses à apprendre de lui[1]. Pour l’érudition, Celse est un docteur chrétien. Ses voyages en Palestine, en Phénicie, en Égypte[2] lui ont ouvert l’esprit sur les matières d’histoire religieuse. Il a lu attentivement les traductions grecques de la Bible, la Genèse, l’Exode, les Prophètes, y compris Jonas, Daniel, Hénoch, les Psaumes. Il connaît les écrits sibyllins, et il en voit bien les fraudes[3] ; la vanité des tentatives d’exégèse allégorique ne lui échappe pas[4]. Parmi les écrits du Nouveau Testament, il connaît les quatre Évangiles canoniques et plusieurs autres, peut-être les Actes de Pilate[5]. Tout en préférant Matthieu, il se rend bien compte de différentes retouches que les textes évangéliques ont subies, surtout en vue de l’apologie[6]. Il est douteux qu’il ait tenu dans ses mains les écrits de saint Paul ; comme saint Justin, il ne le nomme jamais ; cependant il rappelle quelques-unes de ses maximes et n’ignore pas ses doctrines[7]. En fait de littérature ecclésiastique, il