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CHAPITRE V.


GRANDEUR CROISSANTE DE L’ÉGLISE DE ROME
ÉCRITS PSEUDO-CLÉMENTINS.


Rome devenait chaque jour de plus en plus la capitale du christianisme et remplaçait Jérusalem comme centre religieux de l’humanité. Civitas sacrosancta[1] ! Cette ville extraordinaire était au point culminant de sa grandeur[2] ; rien ne permettait de prévoir les événements qui, au iiie siècle, devaient la faire déchoir et la réduire à n’être plus que la capitale de l’Occident. Le grec y était encore au moins aussi employé que le latin, et la grande scission de l’Orient ne se laissait pas deviner. Le grec était

  1. Apulée, Métam., XI, 26.
  2. De Rossi, Plante iconografiche e prospettiche di Roma (Roma, 1879), p. 46 et suiv. Le mur de douane de Marc-Aurèle détermina la périphérie du mur d’Aurélien, c’est-à-dire de l’enceinte actuelle.