Page:Renan - Nouvelles lettres intimes 1846-1850, Calmann Levy, 1923.djvu/106

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tibilités théologiques. Voici enfin les sujets auxquels je me suis arrêté, et qui ont beaucoup plu à M. Le Clerc, dans la transformation définitive que je leur ai fait subir. J’ai fait une thèse française de mon ancienne thèse latine élargie, avec le titre : Histoire des études grecques chez les peuples orientaux ; en voici le rapide sommaire : Premières études juives d’Alexandrie, Philon, Josèphe, etc. Études syriennes ; avènement d’Aristote à la royauté intellectuelle en Orient. — Études arabes ; ils ont pour maîtres les Syriens. Traductions innombrables d’auteurs grecs. De la philosophie grecque chez les Arabes, Avicenus, Averroès, etc. — Études persanes. Cour lettrée de Chosroès Noushirwan. Savants grecs réfugiés chez lui, lors de la persécution de Justinien contre les philosophes. — Études arméniennes : traductions nombreuses d’auteurs grecs actuellement perdus : possibilité de les restaurer. — Géorgie, idem — Inde ; influence du royaume grec de Bactriane, après le démembrement de l’empire d’Alexandre. — Coptes, Abyssins, etc. — J’ai déjà recueilli la plus grande partie des matériaux relatifs à ce travail, qui n’est pas aussi difficile qu’on pourrait le penser. — Quant à la thèse latine, chère amie, elle aura pour sujet une monographie sur Averroès, le célèbre philosophe arabe, envisagé comme commentateur d’Aristote, et surtout sur la destinée de l’Averroïsme et son influence en Occident dans la philosophie scolastique. C’est surtout M. Le Clerc qui m’a engagé à