Page:Renan - Nouvelles lettres intimes 1846-1850, Calmann Levy, 1923.djvu/149

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curieux et en grande partie inédits que j’avais rassemblés sur ce sujet. Quelques bonnes fortunes sont encore depuis survenues, et m’ont fait un devoir de continuer. Je t’ai, je crois, déjà dit que M. Egger m’avait remis les notes qu’il avait lui-même recueillies sur ce sujet, pendant qu’il songeait à le traiter. Un heureux hasard m’a fait hériter encore les recherches bien plus précieuses de M. Ozanam qui avait songé aussi à le traiter de compagnie avec M. Egger. Ayant eu besoin de quelques renseignemonts sur les études classiques au Moyen-Âge dans les Îles britanniques, sujet dont il a fait une étude spéciale, je me suis trouvé amené à lui dire que je traitais le sujet de l’Académie. C’est alors qu’il m’a invité à aller prendre tous les documents qu’il avait lui-même recueillis. Ils sont d’un très grand prix, et portent sur les points les plus obscurs et les plus difficiles. Quelques-uns aussi (et c’est là ce qui fait le prix en ces sortes de travaux) sont inédits, provenant d’un voyage qu’il a fait dernièrement en Italie, en remplissant une mission scientifique dont le but était fort analogue au sujet proposé, et tandis qu’il était encore dans l’intention de le traiter. Ces secours, dont je ne fais pas un plagiat, donnent de la valeur au fond du travail. Je suis loin toutefois de compter sur le succès avec certitude, vu que je ne suis pas ici dans ma spécialité. Heureusement l’anonymat est de règle pour ces concours. On joint à son travail une lettre cachetée portant la répétition de l’épigraphe