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BUCOLIQUES


tien est tout petit. Le mien a vingt-cinq ans, comme maman.

Puis, de nouveau, la foi tranquille de Berthe le gagne. Il est d’autant moins fixé que le jour de Noël approche. La veille, il serait incapable de dire s’il croit encore à Noël ou s’il n’y croit plus, et qui des deux a raison, sa maman ou sa petite sœur.



Le chemin de fer.



IL est passionné de chemins de fer. « Je me marierai, disait-il, avec une locomotive. » Il en a usé de toutes les formes. Ceux qui coûtaient trop cher, il les désirait tellementqu’il avait descoliques. Maintenant, les gros, les vrais le fascinent, et il en a peur. S’il ne cherche plus la clef qui les fait mar-