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BUCOLIQUES

Le goût de la pèche lui revient.

Elle réfléchit qu’elle ferait beaucoup mieux de pêcher ces poissons qu’elle voit, que ceux de la rivière qu’on ne voit pas.

Aussitôt elle trempe toute sa ficelle, jusqu’au bâton, dans l’arrosoir.

— Je t’avertis qu’ils se méfient, lui dis-je. Je les ai déjà pris et je doute que tu les reprennes.

— D’abord, toi, tu n’en sais rien, dit Berthe. Peut-être qu’en buvant l’eau de l’arrosoir ils vont avaler ma ficelle.



Les Limaces.


LA campagne se sèche, après la pluie, au soleil reparu. L’air léger, les odeurs tièdes, les feuilles humides, le chant clarifié des oiseaux, tout nous invite, Berthe et moi, à notre promenade quotidienne.