et qu’aussitôt que je serai partie, tu jetteras ma brûlée dans tes ordures.
J’ai l’air de ne plus entendre.
— Allons ! dit-elle, je vois que mon cadeau te chagrine. Je le remporte.
Et elle s’approche de la brûlée. Je me garde toujours de remuer. Mais elle se met à rire et me donne de petites tapes sur le bras.
— Tu es aussi malin que moi, me dit-elle.
— Ma chère cousine, lui dis-je, ce serait difficile, car vous êtes rudement maligne.
— Oh ! oh ! ma chère cousine, dit-elle ironique. D’abord, je ne suis plus ta cousine. C’était bon autrefois, quand je te mouchais et te talochais. À présent, te voilà Parisien. Comment une vieille déguenillée comme moi serait-elle la cousine d’un monsieur nippé comme toi ? Et même je te manque de respect. Je te tutoie par habitude. J’ai tort. Je vous demande pardon, monsieur.
— Bien, bien, madame, je vous pardonne, mais ne recommencez pas.