Page:Renard - Bucoliques, 1905.djvu/9

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

BUCOLIQUES



LA LUTTE QUOTIDIENNE

« Il faut en France beaucoup de fermeté, et une grande étendue d’esprit pour se passer des charges et des emplois, et consentir ainsi à demeurer chez soi et à ne rien faire. Personne presque n’a assez de mérite pour jouer ce rôle avec dignité, ni assez de fonds pour remplir le vide du temps, sans ce que le vulgaire appelle des affaires. Il ne manque cependant à l’oisiveté du sage qu’un meilleur nom. et que méditer, parler, lire et être tranquille, s’appelât travailler. »
La Bruyère.


I


Lève-toi matin. Ne devrais-tu pas être debout dès l’aurore ? Et quatre heures, c’est trop tard. Les vignerons sont dans leurs vignes. Devance-les. Le premier, salue le soleil !

Si tu es riche, paie un serviteur qui,