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triomphe de l’absurdité

confondre Marie-Thérèse avec sa cousine Suzanne… Tu comprends tout, François ? »

— « J’y suis tout à fait. Le jour de l’enlèvement, Marie Thérèse était partie de Mirastel vers dix heures. C’est donc vers dix heures qu’elle a été enlevée par les séides du pacha. Pendant ce temps, Henri et Fabienne Monbardeau montaient au Colombier. Ils avaient organisé une partie secrète avec cette malheureuse Suzanne. — Vous vous rappelez, Garan, cette lettre d’elle, qu’Henri avait été chercher à la poste restante, la veille du 4 mai ? — Suzanne, donc, était venue en chemin de fer de Belley, et devait rejoindre son frère à Don, vers dix heures 15, par le petit train local. Ils se rejoignent en effet, continuent à monter tous les trois ; et l’aubergiste de Virieu, qui reconnaît Henri, ne voit les deux femmes que de dos et sans y faire attention. Pourtant, elle remarque que la robe grise est une robe de ville et non de tourisme. Il est probable que Suzanne Monbardeau n’avait pas l’intention de se laisser entraîner fort loin dans la montagne ; mais l’occasion, si rare, d’une belle promenade en famille… Le reste s’explique tout seul. »

— « Tout seul. »

— « Tout seul. »

Et, parlant à sa sœur, M. d’Agnès conclut :

— « N’empêche, mon Jeanneton, que Tiburce t’a gagnée loyalement, puisqu’il a retrouvé Marie-Thérèse ! »

Ce que Mlle Jeanne compléta par ces mots :

— « Il m’a surtout gagnée en recouvrant la sagesse ! »

Dans le dossier de M. Le Tellier, les quatre dépêches mentionnées au présent chapitre portent les cotes 1040, 1041, 1042 et 1043.

Les pièces 1044 et 1045 sont les faire-part de deux mariages célébrés le même jour (comme dans les romans) à Saint-Philippe-du-Roule, — l’un duc d’Agnès-Marie-Thérèse Le Tellier, l’autre Tiburce-Jeanne d’Agnès.

La pièce 1046 est le brouillon d’une lettre expédiée par Maxime Le Tellier au prince de Monaco. L’ancien officier de marine prie Son Altesse Sérénissime de vouloir