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Page:Renee-dunan-entre-deux-caresses-1927.djvu/227

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ENTRE DEUX CARESSES

— Je ne suis l’un ni l’autre. Mais que voulez-vous me demander avec ces préparations ?

— Si vos approvisionnements vous permettent de me faire une libéralité alimentaire. Je meurs de faim.

— Voici un sandwich, Monsieur. Prenez et mangez, ceci est…

— Attendez, dit-il, nous en parlerons tout à l’heure…

— Croyez-vous ?

— Je l’espère…

— Comme les auberges espagnoles, vous n’avez rien, mais pour peu que l’on vous aide, vous inventeriez toutes les abondances…

— N’en doutez pas… Tout à l’heure vous verrez que je suis sorcier…

— Allez donc, dit-elle alors, fermer avec des billettes de bois le couloir d’accès. De sorte que si le nœud de la cordelle — votre œuvre — était capable d’attirer l’attention on ne puisse en soulevant l’angle de la bâche deviner ce qui se cache dessous. Je vais vous éclairer.

Il le fit, étonné de la rigueur de raisonnement de cette femme si calculatrice. Ensuite il revint se placer à son côté… un peu plus près.

— Nous allons dormir, dit-elle.

— Oui, Madame, s’il vous plaît.

— Prenez la moitié de ma couverture.

— Je vous remercie fort. Mais si près…

— Quoi, si près ?… Vous craignez que je sois Madame Putiphar ?