Page:Rennell - Description historique et géographique de l’Indostan, tome 1, 1800.djvu/146

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de ces provinces, et les cédèrent immédiatement au Nabab d’Oude, moyennant une rétribution convenable. On eut dû les rendre d’abord à Sujah Dowlah, et les grever au profit de l’empereur, d’une somme annuelle en compensation. Ces provinces formant les frontières du côté des Marattes et des Jats, personne ne pouvait mieux les défendre que Sujah Dowlah.

Cependant l’empereur Mogol revint à Delhi. Là, perdant tout ce qu’il tenait du gouvernement britannique, il ne fut qu’un prisonnier d’état, vivant du produit d’un domaine précaire et modique que l’on voulait bien lui laisser, tant par un reste de vénération pour sa famille, que pour profiter de son nom. Il faut convenir que les princes de l’Indostan ont eu des égards pour les malheurs de cette famille royale, en accordant des pensions, lorsqu’ils pouvaient ôter la vie. Les malheurs particuliers de Shah Aulum (ce serait une dérision de l’appeler encore grand Mogol ou empereur) étaient devenus si insupportables, lors du dernier voyage de M. Hastings à Oude, en 1784, que son fils, Jewan Buckt, vint implorer les secours de l’Angleterre. Depuis la paix de 1782, Madajee Sindia, chef