Page:Rennell - Description historique et géographique de l’Indostan, tome 1, 1800.djvu/156

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à la hauteur étonnante où nous l’avons vue. Les troubles qui suivirent les querelles suscitées entre les enfans d’Aureng-Zeb et leurs descendans pour la succession de cet empereur, ouvrirent un vaste champ à tous les avanturiers ; et particulièrement à un peuple courageux et entreprenant qui, nourri à l’école de la guerre et de la discipline, s’était montré digne de lutter contre Aureng-Zeb lui-même. Les conquêtes qui se firent sous le règne de Sahoojee étonnent celui qui ignore que l’Indostan est rempli d’un si grand nombre de militaires avanturiers, que la promesse seule du pillage suffit pour en réunir bientôt une armée sous les étendards d’un chef entreprenant ; et du temps de Sahoojee, la dissolution de l’empire garantissait les moyens les plus faciles de réaliser une telle promesse. À la mort de Sahoojee, en 1740, l’état ou empire des Marattes s’étendait de la mer occidentale jusqu’à Orissa, et d’Agra jusqu’au Carnate ; et à l’exception du Bengale, ils avaient envahi et pillé presque tout le reste de l’Indostan. On les vit se mêler à toutes les scènes guerrières et politiques de l’Inde ; quoiqu’ils ne paraissent pas avoir pris part aux différends qui s’élevèrent entre Nadir Shah et Mahomed, en 1738 et 1739, ce-