Page:Rennell - Description historique et géographique de l’Indostan, tome 1, 1800.djvu/157

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pendant ils profitèrent de l’absence de Nizam-al-Muluck pour piller son territoire dans le Deccan. S’ils n’aidèrent pas l’empereur à repousser Nadir Shah, c’est que probablement ils jugèrent plus avantageux pour eux d’attendre le désordre qui devait être inséparable de son invasion. Nous devons aussi faire observer qu’alors Sahojee était fort avancé en âge.

Il est difficile de tracer l’ordre chronologique des conquêtes des Marattes. Nous les voyons, dès 1718, prendre parti dans les querelles des descendans d’Aureng-Zeb à Delhi ; mais ce ne fut qu’en 1735, qu’ils se trouvèrent assez forts pour demander un tribut à l’empereur Mahomed Shah. Ils obtinrent alors, comme nous l’avons déjà remarqué, la plus grande partie de la belle province du Malwa, et le quart des revenus nets des autres provinces. Ce quart nommé chout, dans la langue de l’Indostan, donna lieu d’appeler ainsi les demandes de tribut que firent dans la suite les Marattes, quoique la proportion ne fût pas la même, excepté dans les circonstances où l’on réglait des conventions, comme quelquefois entre les Marattes du Bérar et le Nizam actuel du Deccan. Vers l’année 1736, les Marattes prirent aussi parti dans les dif-