Page:Rennell - Description historique et géographique de l’Indostan, tome 1, 1800.djvu/194

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Je sais que beaucoup de personnes pensent que les Anglais auraient pu étendre à volonté leurs possessions dans l’Indostan ; cependant un de nos plus grands hommes d’état dans ce pays, lord Clive ; pensait que les provinces du Bengale, les Circars, un territoire médiocre autour de Madras[1], et l’île de Salsette, près de Bombay, devaient suffire à la compagnie anglaise des Indes, parce qu’il lui serait impossible de bien administrer, et même de conserver des propriétés plus étendues. Ses successeurs ont agi conformément à ses principes ; car nos guerres, depuis ce temps, n’ont pas été des guerres de conquêtes pour nous, quoique par erreur on ait voulu leur donner ce caractère. La dernière guerre dans l’Inde peut convaincre ceux qui auraient quelques doutes, que les conquêtes faites sur Tippoo

  1. Clive ne voulait qu’un petit arrondissement autour de Madras, parce que déjà le Carnate appartenait à une autre puissance ; mais il n’est pas douteux qu’il serait beaucoup plus avantageux pour nous d’avoir entre nos mains la plus grande partie du Carnate, que de le laisser au pouvoir de Mahotned Ally, quoique tout le revenu que l’on pourrait en retirer, serait employé à la défense du pays. Il faut avouer que le Carnate est sous plus d’un rapport notre côté faible.