Page:Rennell - Description historique et géographique de l’Indostan, tome 1, 1800.djvu/195

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

ou les Marattes ne pourraient être conservées avec une armée que les revenus de ces conquêtes entretiendraient. Nous nous sommes mis en possession du Bengale et des Circars dans les circonstances les plus favorables, et telles qu’il ne s’en présentera jamais d’aussi heureuses.

Les provinces du Bengale qui sont en notre pouvoir depuis 23 ans, c’est-à-dire depuis 1765 jusqu’à présent, 1788, ont joui pendant ce temps de plus de tranquillité que toutes les autres parties de l’Inde ; et même ces provinces n’avaient jamais été aussi tranquilles depuis le règne d’Aureng-Zeb. Durant ces 23 ans, nul ennemi étranger n’y fit d’irruption, et il n’y eut aucune révolte[1], à l’exception de celle du Zemindar de Jungleterry, en 1774. Avant l’influence de l’Angleterre dans le Bengale, les invasions y étaient fréquentes, sur-tout de la part des Marattes. Quelqu’une des provinces était toujours en rébellion ouverte. Ces convulsions politiques étaient dues, soit au peu d’énergie du gouvernement, soit à

  1. La province de Benarès où une révolte eut lieu en 1781, ne fait point partie des provinces du Bengale. Elle fut cédée aux Anglais en 1775.